La Nuit Nanarland 4

LA NUIT NANARLAND 4
SAMEDI 21 SEPTEMBRE 2019 – 20H00/08H00 – LE GRAND REX

Une Nuit Nanarland, c’est un voyage collectif dans les contrées d’un cinéma autre, à grand renfort d’extraits, de bandes-annonces rarissimes en 35 mm, de cuts Nanarland et surtout de films, évidemment. Ce sont eux les véritables pierres angulaires de nos soirées. La même question existentielle revient dès lors trotter chaque année dans nos têtes : “arriverons-nous à trouver quatre nouveaux longs-métrages (pas) à la hauteur ?”. En ce sens, cette édition est hautement symbolique de l’époque absolument merveilleuse que nous vivons. Car pour cette édition 2019, les astres de l’archéologie cinématographique et ceux des nouvelles technologies se sont alignés de façon tout à fait miraculeuse pour le meilleur, pour le pire, et pour le meilleur du pire. Le 21 septembre prochain, nous allons projeter un film de kung-fu français en 35 mm, avec un sosie de Bruce Lee nommé… Bruce Le. Il n’est jamais ressorti en DVD en France, et va donc peut-être un jour disparaître de la mémoire collective. Nous verrons aussi un chef-d’oeuvre du cinéma d’auteur américain tourné il y a un peu moins d’un an, grâce à tout ce que le numérique a pu apporter au Do It Yourself. USA toujours, nous répondrons à une question essentielle : “que se passe-t-il quand un chat a un chat (mutant) dans la gorge ?”, grâce à une version remasterisée en Ultra HD de l’un de nos nanars préférés. Et enfin, nous offrirons à la face du monde une exclusivité planétaire obtenue via de savants jeux d’influences et de réseaux nanarophiles aussi undergrounds qu’internationaux : nous sommes fiers – presque jusqu’à l’absurdité – de pouvoir vous proposer, pour la première fois en quinze éditions, un dessin animé ! Et pas n’importe lequel, puisque celui-ci reste l’une des expériences les plus dingues que nous ayons vécues lors de nos visionnages de VHS. Une pièce de choix qui sera projetée (et c’est là que ça devient encore plus fou) dans une version 4K conçue exclusivement pour la Nuit Nanarland, à partir de l’incroyable doublage français d’époque et de la seule copie 35 mm connue que nous avons fait numériser à Hong Kong. Soyez-en sûrs, cette quatrième Nuit Nanarland va taper fort !

RÉSERVATION

Billetterie Weezevent

IMPORTANT : Ouverture des portes à 18h30 // Vous pouvez venir avec de la nourriture emballée type chips, gâteaux, cookies etc. mais pas de plats chauds et/ou en sauce ni de boissons en canettes (les bouteilles en plastique sont autorisées). Nous sollicitons évidemment votre bienveillance pour ne pas qu’il y ait d’abus, de dégradations ni de déchets abandonnés dans la salle. Les contrevenants, s’ils sont pris en flagrant délit, seront fouettés sur scène cul nu avec des orties.

Twisted Pair
Neil Breen – 2018 – Etats-Unis – 89 min – VOSTF – Projection numérique

Des frères jumeaux transformés en intelligences artificielles se déchirent sur la meilleure façon de rendre le monde plus juste.

Twisted Pair c’est LE chef d’oeuvre de Neil Breen, un scénariste, auteur, acteur, réalisateur et producteur basé à Las Vegas (où il travaille aussi en tant qu’agent immobilier) qui, en une quinzaine d’années, a réinventé le cinéma.

Ce véritable démiurge de la pellic… de la carte SD y tourne des brûlots contemporains où l’inventivité cimente les briques d’une ambition stratosphérique. Car le cinéma de Neil Breen, ce sont des films coups de boule, engagés, écolos et anti-corporatistes, qui n’ont pas peur de tirer à la sulfateuse sur les grandes injustices de ce monde, et de nous révéler toutes les vicissitudes de notre époque. Ambitieux donc, Twisted Pair fraye un nouveau sentier dans la jungle du septième art, tout en invoquant des figures tutélaires aussi riches et sinueuses que Tree Of Life ou la trilogie Matrix. Pour arriver à ses fins, Neil Breen en appelle à toute la modernité d’un médium qu’il s’approprie d’une manière de plus en plus personnelle au fil de ses oeuvres. Complètement désinhibé, le réalisateur n’hésite pas à entremêler séquences intimes et scènes d’action explosives bourrées d’effets-vraiment-spéciaux, dans une sorte de ride métaphysique qui prouve que les sensations fortes que nous recherchons dans le cinéma se fabriquent encore aujourd’hui : le film (que nous projetterons dans une version sous-titrée français exclusive) date en effet de 2018. Nouvel uppercut dans une carrière aux allures de pugilat artistique, Twisted Pair revisite avec génie le mythe du doppelgänger, et propulse la thématique de la dualité contrariée à des niveaux de réflexion et de sophistication dont nous arriverons peut-être, un jour, à appréhender les grandes lignes, au bout de plusieurs visionnages et de nombreux debriefing collectifs. La séance que nous allons vivre ensemble est une première étape.

Les Aventuriers du système solaire (Solar Adventure)
Seung-cheol Park alias Roy Thomas – 1985 – Hong Kong / Corée du Sud – 62 min – VF – DCP 4K

Le tyran extra-terrestre Siporta s’est allié au dictateur de Corée du Nord Kim Il-Sung pour conquérir la Terre. Par chance, deux jeunes aliens intrépides se sont échappés des griffes de Siporta en volant un puissant robot de combat. Aidés par un groupe d’enfants sud-coréens, parviendront-ils à stopper l’armée des deux tyrans ?

Difficile de parler ici de film d’animation. On serait plutôt tenté d’évoquer un dessin mal animé, voire non animé, sorte de gros GIF aux couleurs criardes avec une bande son. Les personnages, laids au possible, ont tous des tronches en biais, la bouche déformée par des rictus grotesques, le corps martyrisé par des perspectives impossibles. Quand ils bougent, c’est pire : les pieds ne touchent pas le sol, les animations sont répétées en boucle vingt fois de suite, passées au ralenti puis repassées à l’envers. Chaque scène est truffée d’erreurs : la couleur des vêtements change tout le temps de façon aléatoire, les robots mesurent tantôt deux mètres tantôt quinze, un plan sur deux il fait nuit, puis jour, puis nuit, et d’une scène à l’autre le même personnage est humain ou extra-terrestre selon l’humeur du coloriste. Pour ne rien gâcher, Les Aventuriers du système solaire contient également des séquences live, filmées avec des acteurs en chair et en os, dont la nullité est au diapason des séquences animées. Le pire de deux univers réunis dans une même oeuvre, et magnifié par un doublage français visiblement assuré par deux personnes, dont l’une semble être partie aux toilettes au milieu du film. Pour profiter pleinement de la précision des traits et de la chatoyance des tons, nous avons fait numériser en Ultra HD / 4K une copie 35 mm qui, tel Cthulhu dans la cité sous-marine de R’lyeh, dormait dans les archives du studio hong-kongais IFD, en attendant l’heure de son improbable retour.

Le Clandestin (Uninvited)
Greydon Clark – 1988 – Etats-Unis – 90 min – VF – DCP 4K

Échappé d’un mystérieux laboratoire d’expérimentations, un chat embarque clandestinement à bord d’un yacht, avec l’aimable compagnie d’une poignée de personnages sortis tout droit de l’usine à stéréotypes : deux bimbos hédonistes dotées du QI d’une huître, un jeune bellâtre et son sidekick tête à claques, une paire de malfrats grisonnants, un biologiste sympa, un poivrot invétéré… bref, une grosse concentration de victimes en puissance !

Imaginez un croisement entre Alien, le 8ème passager et La Croisière s’amuse, avec dans le rôle de la créature un chat mutant. En guise de casting, prenez quelques figures familières du petit écran (le vétéran George Kennedy, Alex Cord de Supercopter, Rob Estes des Dessous de Palm Beach…), et faites leur réciter des dialogues aussi spirituels que « Peut-être il est possible qu’il ait pu subir une expérimentation chimique du système nerveux », ou « Si on lui a administré une sorte de stéroïde métabolique, ça pourrait expliquer la puissance de ses morsures », ou encore « Et qu’est-ce que tu t’y connais toi en cervelle, tu n’es qu’un petit boudin ! ». Pour savoir qui va mourir et quand, appliquez les codes les plus grossiers du slasher (alcool, luxure, cupidité = mort garantie). Pour ce qui est des effets spéciaux, faites avec les moyens du bord : chat en peluche, marionnette de chat, main dans un gant en forme de chat… Ajoutez-y encore tous ces petits éléments qui font le sel d’un vrai nanar : une maquette de bateau bien cheap, le héros qui utilise un sextant comme un microscope, quelques jolis faux raccords (comme cette Dodge qui se transforme soudain en Ford) ou encore une bande-son enfantée par une sorte de bruiteur fou mono-maniaque, qui a décidé que le chat clandestin devait miauler tout le temps, sans arrêt, à chacune de ses apparitions, et qui n’hésite pas à nous balancer 17 fois de suite (!) le même bruit de verre brisé pour bruiter un accident de voiture. Au final, vous obtenez tout simplement un des classiques du site Nanarland.

Bruce contre-attaque
André Koob – 1982 – France – 81 min – VF – 35mm

Homme de main du puissant Sakata, Bruce est trahi par sa bande et arrêté par la police. A sa sortie de prison, il décide de se ranger et de retrouver sa femme Laura. Mais avant, Bruce doit coopérer avec Interpol pour retrouver les ravisseurs de Sophie Reynolds, fille d’un important homme politique italien qui a été enlevée par des Chinois.

Depuis le début des années 70, le cinéma dit « d’arts martiaux » remporte un succès incroyable dans les salles de cinéma de quartier du monde entier. Alors que le cinéma européen se lance dans ce filon hautement lucratif – avec des champions comme Karaté contre mafia en Espagne, Karateciler Istanbul’da en Turquie ou encore Force Noire en Allemagne – la France est encore à la traîne, du moins jusqu’à ce qu’André Koob entame la production de Bruce contre-attaque en 1982, film qui sera guidé par un seul et unique mot d’ordre : l’authenticité ! Et on ne ménagera pas les efforts pour « faire » un film made in HK : seront présents au casting Bruce Le (le seul, le vrai), Jean-Marie Pallardy (tout à fait crédible dans le rôle d’un réalisateur de film porno karateka), Bolo Yeung (le méchant Chinois par excellence, qui s’est frité tout au long de sa carrière avec les plus grands comme Cüneyt Arkin, Jim Kelly, Jean-Claude Van Damme et bien entendu Bruce Lee) mais aussi Harold Sakata, plus connu pour être le lanceur de chapeau boomerang de Goldfinger. A cela s’ajoute un tournage qui va s’étendre de Paris et ses Champs-Elysées à la baie de Hong Kong, en passant par le Colisée de Rome… Bref, mon coco, on est loin du restaurant chinois pour seul décor de Ramón Saldías ! Enfin, et toujours dans un souci d’authenticité, le réalisateur utilisera abondamment la musique d’Opération Dragon (et ses fameux cris de Bruce Lee) ainsi que quelques notes de l’indicatif de James Bond ! Bref, voilà réunis les ingrédients d’un authentique plaisir coupable qui, cerise sur le gâteau, vous sera présenté en copie 35 mm.

Relations médias
MIAM
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